Comment acheter une entreprise sans apport ?
La reprise d’une entreprise nécessite un investissement conséquent que ce soit pour acquérir des parts sociales ou un fonds de commerce. Il est donc habituel de se tourner vers les banques afin de concrétiser le projet en contractant un prêt professionnel. Pourtant, l’organisme financier exige un apport personnel en retour. Mais, cette condition rend inéligibles de nombreux profils au prêt. Sachez qu’il existe des solutions pour esquiver l’apport personnel.
Opter pour le crowdfunding
Le crowdfunding ou financement participatif fait appel à des détenteurs de capitaux susceptibles d’investir dans le projet. En principe, ce sont des particuliers qui possèdent une épargne ou un capital non affecté. Le but du crowdfunding est de lancer un appel d’offres tout en expliquant le projet aux grands publics. Ces derniers apporteront alors le montant des apports personnels nécessaires à l’opération. Pour adopter la méthode, vous devez donc indiquer le montant exact à atteindre et la participation individuelle minimale dans l’annonce.
Le crowdfunding revêt de nombreuses formes. Il peut s’agir d’un prêt ou d’une donation. Dans le cadre d’un prêt, les participants seront remboursés à l’aide d’un taux d’intérêt annuel. Le porteur de projet peut également proposer à ses bienfaiteurs une partie des actions de l’entreprise. En ce qui concerne les dons, ils sont le résultat du concours d’un membre de la famille ou d’un proche. On appelle cela le concept love money.
Le succès du financement participatif repose sur la campagne que vous allez diffuser. Dans ce sens, une préparation de différents dossiers financiers est requise telle qu’un business plan. Il servira à prouver aux participants la pertinence du projet. Vous devez par la suite solliciter le service d’une plateforme de crowdfunding pour récolter les fonds comme Ulule.
Ouvrir le capital à des investisseurs externes
Plusieurs organismes de financement sont disponibles pour vous aider à racheter une entreprise. En contrepartie, ils demandent de devenir actionnaires de la société. Ils ont pour rôle d’apporter aux repreneurs les fonds propres qui leur manquent pour finaliser l’opération.
Pour bénéficier de ce type d’aide, il faut remplir quelques critères. D’abord, vous devez être expérimenté dans la direction d’une entreprise. Une preuve sera présentée à l’appui. De plus, votre passage dans la société doit être une réussite. Pour cela, les investisseurs réclameront par exemple les bilans comptables des 3 dernières années pour évaluer la santé financière de l’entreprise que vous avez dirigée.
Ensuite, les institutions financières aiment collaborer avec les personnes motivées capables de déplacer des montagnes. Enfin, ils jaugeront le tempérament commercial du repreneur.
Il est bon de savoir que des particuliers se regroupent également dans diverses plateformes pour proposer des fonds à des demandeurs potentiels. À titre d’exemple, il est possible de mentionner le site " ’business angels ’".
Une entreprise peut pareillement offrir des capitaux à un entrepreneur pourvu qu’il ne soit pas son concurrent. Cela s’explique par le fait qu’elle souhaite diversifier son activité. Pour établir le contact avec ces sociétés, vous devez passer par les plateformes de mise en relation. Mentionnons par exemple France Angels. Pour plus de renseignement, faites appel à des professionnels en cession et acquisition.
Miser sur la location‑gérance
La location‑gérance consiste à louer les fonds de commerce d’une entreprise déjà en exercice. Pour ce faire, l’entrepreneur doit contacter le propriétaire afin de lui proposer la location. En cas d’acceptation de la part du possesseur, l’entrepreneur deviendra un gérant libre. Il gérera alors l’ensemble des opérations à sa place. Les fonds de commerce intègrent des éléments dits corporels (meubles, marchandises…) et incorporels (la clientèle, la marque…)
L’information à comprendre est que la location‑gérance ne consiste pas à une vente définitive, mais correspond uniquement à un contrat de location. Une fois l’avenant signé, l’administrateur versera désormais une redevance (loyer) au propriétaire.
La solution de la location‑gérance est souvent requise avant un rachat d’entreprise. Ici, le futur acquéreur doit proposer l’idée au propriétaire. Ainsi, il pourra tester l’activité et décider en fonction des évolutions de la vente ou d’autres facteurs.
Malgré les avantages de la technique, elle présente des limites. D’une part, le gérant n’a pas le droit de se mêler de la gestion de l’entreprise. Et d’autre part, le gérant libre peut s’exposer à des dettes durant la période d’exploitation.
Quelques conditions sont requises avant de reprendre les fonds de commerce. Vous devez être un commerçant, être immatriculé et maintenir l’activité principale.
Plusieurs solutions existent pour contourner ou éviter le paiement d’un apport personnel.